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EATON, John: flibustier anglais.

En mai 1682, un capitaine du même nom commandait un navire marchand de Virginie. Plus sûrement, le futur flibustier Eaton apparaît au début de l'année suivante au moment où il appareille de Londre comme capitaine du navire The Nicholas. À l'été 1683, il semble avoir fait escale dans la colonie danoise de Saint-Thomas (dans les îles Vierges), où le gouverneur Adolf Esmit l'aurait ravitaillé en prévision d'un voyage aux côtes d'Afrique. Il voyagea ensuite de conserve avec le capitaine Bond (un autre pirate qui avait fréquenté Saint-Thomas), après le passage de celui-ci au Cap Vert. Ils se séparèrent ensuite : Morton, le pilote de Bond et ancien compagnon du capitaine Sharpe, passa à bord du navire d'Eaton et reçut ensuite le commandement d'une barque que leur compagnie enleva aux Portugais. À la fin de janvier 1684, Eaton et Morton rencontrèrent le capitaine Swan, commandant le Cygnet, à l'embouchure du détroit de Magellan. Morton ayant été perdu dans une tempête, Eaton se sépara de Swan au large de Valvidia (Chili). Près de l'île Juan-Fernández, à la fin mars, il joignit le Batchelor's Delight alors commandé par Edward Davis et avec lequel il s'associa pendant quelques mois. En effet, en septembre, les deux pirates se séparèrent une première fois dans le golfe d'Amapalla. Par la suite, Eaton alla se ravitailler aux îles Cocos puis rejoignit brièvement Davis à celle de la Plata, pour le quitter définitivement en octobre 1684. Après avoir fait son eau à l'île Gorgona, il traversa le Pacifique à destination des Indes orientales, qu'il atteignit au printemps 1685. À l'île de Batavia, deux de ses hommes (dont son nouveau pilote Cowley, naguère compagnon de Davis) l'abandonnèrent. Après avoir piraté dans l'océan Indien, Eaton semble être retourné en Angleterre en 1686 et, lors d'un passage dans le golfe de Guinée, il aurait pris à son bord quelques uns des hommes du défunt capitaine Markham, qui y était venu pirater depuis la mer des Antilles.

EDMUNDS, John: flibustier anglais.

En août 1675, ce capitaine, faisant la course contre les Espagnols et les Néerlandais sous commission du gouverneur de la Tortue, mouillait à Point Negril (pointe occidentale de la Jamaïque). Étant informé de sa présence, le gouverneur adjoint de la colonie, Sir Henry Morgan, lui envoya une lettre par un certain William Crane, assurant le flibustier qu'il serait le bienvenu dans n'importe quel port de la Jamaïque.

ESSEX, Cornelius: flibustier anglais.

Commandant la barque The Great Dolphin, il fut capturé par le HMS Hunter, au large de la Jamaïque en novembre 1679 : il avait apparemment tenté de piller la plantation du major Samuel Jenkes. Conduit à Port Royal avec sa barque, il y fut reconnu coupable de piraterie avec vingt de ses hommes, mais il fut gracié par le gouverneur Carlisle. En effet, dans les derniers jours de l'année, il mouillait à Port Morant (Jamaïque) au sein d'une petite flotte de flibustiers, qui sous les ordres de John Coxon, devait aller couper du bois de campêche aux Honduras, laquelle en fait alla piller (février 1680) les faubourgs de Puerto Belo. Après ce raid auquel il participa, Essex suivit Coxon et leurs autres associés à Boca del Toro (Costa Rica) où ils devaient tous caréner leurs bâtiments. Mais sa barque étant incapable de tenir la mer, Essex l'y abandonna et s'embarqua vraisemblablement avec tous ses hommes à bord du navire de Coxon, qu'il accompagna peut-être ensuite à la mer du Sud (avril à juin 1680).

EVERTSEN, Jacob: flibustier néerlandais (mort à Saint-Domingue, 1695), connu en anglais et en français sous le nom de Jacob EVERSON.

En 1680, il commandait la barque longue Boneta, de quatre canons, sous commission du gouverneur de Saint-Domingue pour prendre sur les Espagnols. En juin et juillet de cette année-là, il participa vraisemblablement à l'entreprise contre La Guayra sous les ordres de Grammont. En effet, en compagnie d'un autre capitaine servant dans la flotte de celui-ci, l'Anglais William Wright, il croisa ensuite vers l'île de Curaçao où il commit quelques agressions par mer contre les Néerlandais. En février 1681, avec 70 hommes d'équipage, il mouillait à Bull's Bay (Jamaïque), en compagnie de son compatriote Yankey. Le gouverneur adjoint Henry Morgan ayant envoyé contre eux des soldats, Evertsen perdit le Boneta et dut s'embarquer avec Yankey. Il semble être demeuré dans la compagnie de celui-ci jusque dans la seconde partie de 1682, au moment où Yankey lui donna à l'île à Vache, le commandement d'une prise faite à la côte de Carthagène. En compagnie du capitaine Tristan, Evertsen appareilla alors à destination du Petit-Goâve, vraisemblablement pour aller faire adjuger la prise qu'il montait alors. Mais, en route, Evertsen fut séparé de Tristan par le mauvais temps. On ignore s'il rallia le Petit-Goâve comme prévu. Il pourrait toutefois être identifié au capitaine Jacob Hall qui participa à la prise de Vera Cruz (mai 1683) et qui, voyageant de conserve avec Grammont, relâcha en Caroline et en Virginie après cette expédition. En effet, un an plus tard, Jacob Evertsen comptait parmi les flibustiers qui se réunirent aux côtes de Floride sous les ordres de Grammont et de Thomas Handley pour tenter quelque action contre les Espagnols de la Floride. Mais cette flotte s'étant séparée, Evertsen pilla (octobre 1684) une mission espagnole de la province de Guale, au nord de la Floride. Il se retira ensuite à Charlestown, en Caroline, où - paraît-il - il possédait une habitation. De retour dans la mer des Antilles, montant alors une barque longue de 10 canons avec 100 hommes d'équipage, il prit vers mars 1685 une barque espagnole allant de Puerto Rico à la Vera Cruz, qu'il mena à Saint-Domingue où il joignit la flotte de Grammont, sous les ordres duquel (en juillet suivant) il participa à la prise de Campêche. Après cette expédition, il forma une association avec son vieux camarade Yankey, tous deux croisant ensuite aux Honduras, à Cuba, en Floride et en Caroline d'où, à la fin de 1686, ils furent chassés par un nouveau gouverneur peu favorables aux flibustiers. Un an plus tard (octobre 1687) après diverses courses, ils se présentèrent à Montego Bay (côte nord de la Jamaïque) pour négocier leur soumission au gouverneur Molesworth. Mais ayant refusé les conditions de celui-ci, ils reprirent la mer pour les Honduras où ils s'emparèrent d'un gros vaisseau espagnol dans les premiers mois de 1688. Yankey étant mort, Jacob se retira à Saint-Domingue où le lieutenant de roi Dumas lui donna une commission pour prendre sur les Anglais et les Espagnols (septembre 1689), et il repartit en course avec 80 hommes. L'année suivante, il passa à la Jamaïque et obtint une commission pour prendre sur les Français. En 1695, il participa ainsi à l'attaque franco-anglaise contre les établissements français de la côte nord de Saint-Domingue et périt lors de cette expédition.

EXQUEMELIN, Alexandre Olivier: voir sous Œxmelin.

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