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READ, Mary: pirate anglaise.

RACKAM, Jack:

Comme on l'a pu lire sous les biographies d'Ann Bonny et de Mary Read, l'histoire de Jack Rackam est indissociable de celle des deux femmes qui partagèrent une bonne partie de ses aventures.

pirate anglais aussi surnommé Calico Jack.

Il est impossible de parler de Mary Read sans évoquer à la fois Ann Bonny et Jack Rackam. Les origines de Mary, comme pour bon nombre de forbans, sont plutôt obscures et surtout attestées par le récit de Daniel Defoe. Née quelque part en Angleterre, probablement dans le Devonshire aux alentours de 1685, elle semble avoir été fille d'un officier de marine qui, après de nombreuses aventures en Europe, se découvrit par hasard une vocation de pirate. Elle ne s'est jamais habillée autrement qu'en homme et, selon certains historiens, elle a même servi comme soldat dans un régiment d'infanterie lors d'une campagne dans les Flandres. Après une carrière militaire, ce soldat peu ordinaire en aurait épousé un autre. A la mort de ce dernier, Mary fait voile vers les Antilles où elle se joint à l'équipage de Jack Rackam. Selon certaines sources, elle aurait en fait été prisonnière sur le navire de Rackam et aurait offert de servir dans l'équipage pirate.
C'est ainsi que son destin croisa celui d'Ann Bonny, dont on ne sait pas si elle fut seulement la complice ou également l'amante. D'une manière ou d'une autre, les deux femmes partagèrent la vie de pirates et l'existence de Rackam. Habillées et se battant comme des hommes, les deux femmes s'illustrèrent, entre autres, fin octobre 1720 lorsque le navire de Rackam tombe aux mains du capitaine Jonathan Barnet, sur les côtes de Jamaïque: lorsque les hommes de Barnet envahissent le pont, Rackam et ses pirates sont ivres et endormis, tandis qu'Ann et Mary se battent comme des lionnes...
On sait que Mary tomba amoureuse d'un homme de l'équipage pirate, ce qui rendit Rackam jaloux et occasionna la levée du secret du sexe des deux femmes. D'après les traditions flibustières, il était formellement interdit de garder des femmes à bord d'un navire. Bien des historiens se demandent encore pourquoi cette extraordinaire exception fut faite en faveur d'Ann Bonny et Mary Read car il est improbable que leur sexe ait pu rester inconnu de l'équipage pendant bien longtemps. On ne remettra pourtant pas en doute leur existence, attestée par les Archives Coloniales de l'Amirauté Britannique de la Jamaïque.
Quoi qu'il en soit, à l'arrestation de Rackam et de son équipage les deux femmes étaient enceintes, ce qui leur valut la clémence des juges et leur évita, selon certains, la potence. Pour d'autres, seule Mary y échappa pour cette raison, mais mourut en prison des suites d'une fièvre, le 28 avril 1721, à l'âge de 36 ans. Ann Bonny, quant à elle, aurait échappé à la pendaison grâce à l'influence d'importants amis de son père, grand avocat et riche propriétaire de plantations en Caroline du Nord.

REAKES, Jonas: flibustier anglais.

Au début de 1668, ce capitaine jamaïquain captura un bâtiment espagnol sortant de la Martinique avec un passeport de M. de Baas, le gouverneur général des Antilles française. À la fin de 1670, il commandait la Fortune de 16 tonneaux, armée de trois canons, avec 30 hommes d'équipage. Sur ce petit bâtiment, il joignit la flotte de l'amiral jamaïquain Henry Morgan, sous les ordres duquel il participa à la prise de Panama (février 1671).

RESTOU: flibustier français, originaire de Normandie.

Ce capitaine, portant commission de M. d'Ogeron, fut capturé par les Espagnols en 1669.

REYNING, Jan Erasmus: flibustier hollandais (1640-1697), plus connu en français et en anglais sous le nom d'Erasmus ou Rasmus.

En 1670, il commandait un petit vaisseau dans la flotte de Morgan sous les ordres duquel il participa à l'expédition de Panama. Par la suite (1672), il obtint une commission de la nouvelle Compagnie hollandaise des Indes occidentales, délivrée par le gouverneur de Curaçao, pour faire la guerre aux Français. Au début de 1674, il planifia une attaque contre Saint-Eustache, mais il apprit que les Anglais gardaient l'île en dépôt pour les Provinces-Unies jusqu'à la fin de la guerre. L'année suivante, en compagnie d'un autre corsaire, Aernouts, il prit l'île de Grenade, mais un navire de guerre français les captura peu de temps après; conduits tous les deux prisonniers à la Martinique, ils parvinrent à s'en échapper presqu'aussitôt.
En 1676, il joignit la flotte de l'amiral Binckes aux Antilles. Sur la Fortuin, il arriva à Tobago (18 fév. 1677), porteur d'une lettre du gouverneur anglais de Nevis, informant Binckes de la reprise de Cayenne par les Français; il participa ensuite à la bataille navale qui opposa dans les jours suivants la flotte hollandaise à ceux-ci. Ayant reçu le commandement du navire français, le Précieux, il échappa toutefois aux Français qui s'emparèrent de Tobago (déc. 1677). En 1678, à l'approche de la flotte du comte d'Estrées, il fut pressenti par le gouverneur de Curaçao pour commander toutes les fortifications de l'île. Mais, impatient, il mit le cap vers la Hollande peu après que la flotte française eut quitté la Martinique. Il occupa par la suite de hautes fonctions dans la marine des États Généraux. Dans les 1680, il commanda des bâtiments pour le compte de la Compagnie néerlandaise des Indes occidentales, étant basé à Curaçao. Ses exploits furent décrits par son biographe D. van der Sterre (in Zeer aanmerickerlijke reysen gedaan door Jan Erasmus Reining, Amsterdam, 1691).

RIOU, Nicolas: flibustier français (mort à Cuba, avril 1663).

Vers décembre 1662, commandant la barque La Fortune, ce capitaine, un contrebandier semble-t-il, prit une commission à Port Royal, le futur gouverneur Lynch se portant garant pour son associé François Peron et lui. Au printemps de l'année suivante, il alla faire du négoce avec les Espagnols de Cuba, à la rivière Sevilla. Mais Peron, lui et leurs hommes furent massacrés par un certain Alonso de Fonseca et sept ou huit autres Espagnols.

RIVES: flibustier anglais.

Dans les années 1673-1676, il forma une association avec le capitaine Hewet en compagnie duquel il se trouvait aux rivières Dos Bocas et Coatzalcoalcos.

ROBERTS, Bartholomew: pirate anglais.

Roberts devient pirate en 1719. Il a 35 ans. C'est rare qu'un marin décide si tard de « sauter la clôture ». Il est le dernier des grands pirates. Avant cela, il était marin sur les navires marchands. Il sert dans la marine durant la guerre de succession d'Angleterre et, à 35 ans, la mer n'a plus de secret pour lui. Ses pirates le disent pistol-proof : il dirige son navire et son équipage dans la bataille comme si jamais le tir ennemi ne pouvait l'atteindre.
Sa manière de s'habiller accentue la supériorité de sa condition: gilet et pantalon de riche damas écarlate, plume rouge à son tricorne, autour du cou une chaîne d'or avec une croix de diamants, deux paires de pistolets à l'extrémité d'une écharpe de soie portée sur les épaules, une épée au côté.
Contrairement à Barbe-Noire, Roberts ne tolère pas les excès de boisson. Il boit du thé et considère que l'alcool nuit à l'efficacité. Ce qui lui vaut le surnom de « Le pirate triste ». A ses hommes, il interdit l'alcool, les femmes et le jeu. Il leur offre de temps en temps un concert, sauf le dimanche, jour du Seigneur. Il fait respecter la charte du navire à la lettre. Il ne tient pas l'équipage en haute estime et ne craint pas ses hommes. Un jour, un marin ivre l'insulte. Fou de rage, Roberts le tue sur-le-champ. Malgré cela, ses hommes l'adulent et le pleurent le jour de sa mort.
D'abord, Roberts sévit en Afrique et au Brésil. Il tente ensuite d'aller vers les Antilles, mais la Royal Navy et les corsaires l'en chasse. Ils va alors sur les bancs de Terre-Neuve. Il y capture une demi-douzaine de navires, tous français, et comme les pirates sont toujours à l'affût d'un meilleur bâtiment, il choisit celui qui lui semble le mieux adapté; ce vaisseau porte 28 canons et il le baptise le Royal Fortune. Puis, il reprend la route du sud. Roberts s'empare de plusieurs vaisseaux anglais le long de la côte de la Nouvelle-Angleterre. Vers septembre 1720, Roberts est de retour dans les Antilles.
A cette époque, l'équipage du Royal Fortune vit une mésaventure qui tue plusieurs marins. Détourné de sa route par les vents, le navire se retrouve avec des provisions d'eau insuffisante: 270 litres pour 125 hommes. A la longue, les jours se transforment en semaines, les pirates sont réduits à une cuillerée d'eau par 24 heures; quelques hommes souffrent de la soif au point de boire de l'eau de mer ou leur propre urine. Plusieurs meurt de « flux de ventre » ou d'« apyrexie » (dysenterie et fièvre). Seuls ceux qui se contentèrent de leur maigre ration survivent. À la fin, ils arrivent à la rivière du Surinam, sur la côte nord de l'Amérique du Sud. Roberts se choisit un point d'attache au large de Sainte-Lucie. Il s'acharne sur les cargaisons françaises au départ de la Martinique. Le gouverneur doit demander de l'aide à son collègue des Barbades Britanniques, malheureusement sans grand succès...
C'est à ce moment que Roberts se fait dessiner un nouveau pavillon. Il y est représenté une épée à la main, chaque pied sur une tête de mort. Sous l'un des crâne figuraient les initiales A.B.H. (a Barbadian's head), sous l'autre A.M.H. (a Martinican's head). Une plaque fixée sur la porte de sa cabine représentait le même dessin. Au printemps de 1721, à cause de Roberts, les activités commerciales des Antilles sont paralysées. Plus de gibier, plus de pirates. Plus rien ne le retient dans les parages. Roberts fait route vers l'Afrique où ils pense vendre son butin. Les vents sont favorables et ils arrivent au Sénégal. De là, ils gagnent la Sierra Leone. Les marchands de cet endroit accueillent amicalement les pirates.
C'est dans cette région, dans le golfe de Guinée, que Roberts est tué durant un combat acharné avec le capitaine Chaloner Ogle de la Royal navy. Lors du combat, pour être mieux placé pour diriger le tir, Roberts monte sur l'affût d'un canon. Alors, les canons de la Navy tirèrent une bordée. Quand le calme fut revenu et la fumée dissipée, on vit Roberts effondré sur la bague de l'un des canons. Son corps ne portait qu'une blessure: la mitraille lui avait ouvert la gorge. L'équipage jeta le corps à la mer avec tous ses ornements, comme il l'avait toujours demandé. C'est ainsi que mourut Bartholomew Roberts; il n'avait pas 40 ans.
Sa carrière avait été fulgurante. En moins de 4 ans, il avait capturé un nombre incroyable de navires: plus de 400. Il était parti de l'Afrique Occidentale mais l'Atlantique entier était son terrain de chasse. Son équipage fut jugé et la plupart pendu, les autres condamnés aux travaux forcés ou la prison. Les Français sont graciés puisqu'ils ont été forcé de servir Roberts. Après ces exécutions massives, un sentiment de profond soulagement envahit les places commerçantes, jusqu'à New-York, la Jamaïque et Bombay.
Il y eu un autre gracié. Un certain Kennedy. Pourquoi ? Parce qu'il révéla où Roberts avait caché plusieurs dizaines de milliers de doublons en or. Kennedy toucha 15% de cette fortune et il enterra lui-même la moitié de son trésor sur les rives du Kennebec...

Roc alias Gerrit GERRITSEN: flibustier néerlandais, surnommé aussi «le Brésilien».

A l'âge héroïque de la Tortue surgit un héros exemplaire: Roche Brasiliano, dit Le Roc. Identité exacte inconnue, mais à peu près certainement né à Groningue, Pays-Bas, de parents commerçants qui l'emmènent au Brésil où il vit jusqu'en 1654, époque à laquelle les Portugais s'emparent de ce pays. De là, il se rend en Jamaïque ou il devient simple marin à bord de navires flibustiers. Il fit trois voyages avec des corsaires anglais, dont au moins sur le Griffin commandé par son compatriote Adrian Swaert. Il devint lui-même capitaine à la suite de la mutinerie de l'équipage d'un corsaire. Ainsi, vers la fin de 1664, il commandait la prise espagnole Civilian, avec laquelle (avril 1665) il joignit la flotte qui appareilla de la Jamaïque sous les ordres du gouverneur adjoint Edward Morgan pour aller attaquer les îles néerlandaises de Saint-Eustache et de Saba. Ayant participé à cette expédition, Roc revint à la Jamaïque avant la fin de l'année. En 1666, on le retrouve à croiser aux côte de Cuba. Enfin, en 1668, il participa à la prise de Puerto Belo sous les ordres de Henry Morgan, et l'année suivante à une descente manquée contre Cumana, sous les ordres de Charles Hadsell.
Après cette expédition, il se rendit dans la baie de Campêche en compagnie de son compatriote Yhallahs et d'un flibustier anglais. Ce fut là ainsi que vers le début de 1670 il fit naufrage aux côtes du Yucatan. Capturé par les Espagnols un peu plus tard, il fut conduit à Campêche devant le gouverneur qui préféra l'envoyer en Espagne plutôt que de le faire exécuter. D'Espagne, Roc passa en Angleterre puis il revint à la Jamaïque. Probablement vers le début de 1674, il s'embarqua à la Jamaïque avec le flibustier français Trébutor et un autre capitaine français pour aller piller Mérida; après l'échec de cette entreprise, il retourna à la Jamaïque comme commandant du navire de Trébutor. Il retourna ensuite dans la baie de Campêche où il est signalé entre 1675 et 1678.
Si l'on soumet sa biographie par les contemporains à un minimum de critique historique, on comprend que Le Roc plut aux flibustiers de son temps, au point de devenir pour eux un idole et qu'à mesure qu'ils parlaient de lui dans leurs tavernes minables ils ajoutaient des traits à son caractère et à ses exploits. Oexmelin, qui semble ne pas l'avoir jamais rencontré, rapporte fidèlement cette semi-légende, à laquelle on sent qu'il est tenté de collaborer. Il nous dit que le Roc a l'air mâle et le corps robuste, le regard fier et toutefois riant. Aussi brave soldat que bon pilote, habile à toutes les armes, y compris celles des Indiens. Il ne marche qu'avec un sabre nu sur le bras et si par malheur quelqu'un lui conteste la moindre chose, « il ne fait pas de difficulté de le couper par le milieu ».
Naturellement, il fait carnage d'espagnols et rien ne lui plaît tant que de les faire rôtir sur des grils. Contrairement à Monbars, il fait grand cas du butin et il est « emporté dans la débauche », en vrai flibustier. Comme un vrai héros, il a ses faiblesses et ses manques... qu'il transforme en coup d'éclat. Par exemple, lorsqu'il fut pris par les Espagnols près de Campêche, il s'en tira par une ruse : Brasiliano parle parfaitement l'Espagnol et fait croire aux espagnols qu'il est lui-même un espagnol prisonnier des flibustiers, et qu'il a été obligé de prendre par au raid contre son gré. Il est si persuasif qu'on lui offre le voyage de retour vers l'Espagne. À bord d'un galion qui le ramène dans son « pays natal », cet rôtisseur d'espagnols « se fait aimer de tous ». Il stupéfie ses compagnons de voyage par son adresse à tirer à l'arc sur les poissons volants, gibier qu'ils lui achètent, et il se fait ainsi cinq cents écus à l'aide desquels il paiera son passage pour revenir aux Caraïbes où « il continuera longtemps ses exploits ».
Comme pour Monbars, il serait disparu en pleine gloire, à une date indéterminée. Mais d'autre historiens pensent qu'il est mort de maladie, sans le sou et quêtant dans les rues de Port-Royal en Jamaïque. 

ROGERS, Thomas: flibustier anglais.

Au début de 1670, à la côte de Carthagène, il fut attaqué par un corsaire espagnol qu'il défit et captura. Il se rendit ensuite dans la baie de Campêche et, plus tard dans l'année, il joignit la flotte corsaire de l'amiral jamaïquain Henry Morgan. Il commandait alors le Gift, un bateau de 4 tonneaux, armé de 12 canons, avec un équipage de 60 hommes. Sous les ordres de Morgan, il participa ensuite à la prise de Panama (février 1671), commandant alors l'avant-grade de l'armée des flibustiers. En 1672, il quitta la Jamaïque et trouva proctection parmi les Français à Saint-Domingue, recevant alors une commission du gouverneur d'Ogeron pour prendre sur les Néerlandais et les Espagnols. Au début de mars 1675, il sauva Morgan, revenant d'Angleterre en qualité de gouverneur adjoint de la Jamaïque, sur le Jamaica Merchant qui s'était échoué sur des récifs, près de l'île à Vaches.

ROSE, Jean: flibustier français.

En 1680, il participa à la prise de Porto Belo, s'étant trouvé auparavant à Point Morant en compagnie de cinq capitaines anglais qui quittèrent la Jamaïque avec des passeports du gouverneur Carlisle pour aller couper du bois de campêche aux Honduras. L'année suivante, commandant une petite barque longue, il figurait au nombre des neuf capitaines, dont Yankey, Tocard et Wright, qui mouillèrent aux San Blas et se dispersèrent peu après. En 1683, il pourrait avoir participé à la descente du capitaine Duchesne contre la ville de San Luis de Tampico. En 1684, commandant un une barque avec une soixantaine d'hommes d'équipage, il se rendit à l'île de la Tortille, à la côte de Caracas, où en compagnie d'autres capitaines il attendit en vain, pendant plus sieurs semaines, le sieur de Grammont qui leur avait donné rendez-vous à cet endroit.
Au début de l'année suivante, il croisa aux côtes de Caracas et de Carthagène avec Andresson, Lagarde et Vigneron. En février 1685, il se rendit à l'île d'Or en compagnie des capitaines Andresson et Le Picard. Là, avec sa compagnie et celles du Picard et d'un autre chef nommé Desmarais, il passa alors à la mer du Sud. Dans le golfe de Panama, il se rangea sous les ordres de Cachemarée demeurant avec lui jusqu'en août 1685 au moment où, avec une douzaine d'hommes, il s'embarqua à l'île San Juan de Coiba à bord du Batchelor's Delight commandé par Edward Davis. Il semble être revenu avec ce dernier dans la mer des Antilles au début de 1688.

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